Histoires de coeur et d’épée (exposition à Lyon)
Si vous passez dans la région lyonnaise, vous avez encore ce week-end pour aller voir au musée des Beaux-Arts de Lyon cette exposition de tableaux un peu kitsch mais très plaisants. Le titre exact en est : « L’invention du passé. Histoires de coeur et d’épée en Europe. 1802-1850 ». Elle se termine le 21 juillet.
Présentant des peintres lyonnais, comme Fleury Richard (1777-1852) et Pierre Révoil (1176-1842), tous deux formés à l’atelier de Jacques-Louis David, le célèbre peintre de la période révolutionnaire et impériale, l’exposition nous présente ce qu’on a pu appeler le « style troubadour ». Ce style qui rompt avec le néo-classicisme dont David fut un des plus célèbres représentants de la période immédiatement précédente, accompagne la redécouverte de l’art et de l’histoire du Moyen-Age et de la Renaissance. Les tableaux décrivent des personnages souvent tourmentés empruntés à des faits historiques réels.
Le premier tableau du genre « troubadour » est celui
de Fleury Richard en 1802: « Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans, assassiné en 1407 par Jean, duc de Bourgogne », conservé au musée de l’Ermitage (Saint-Petersbourg). Fleury Richard affectionnait les personnages vus de profil et les rideaux vert sombre tamisant la lumière, déjà filtrée par des fenêtres-vitrail. Richard avait été très impressionné par le gisant de Valentine Visconti, sauvé pendant la Révolution française par Alexandre Lenoir, qui créa le premier musée des monuments français. Le gisant est retourné à la basilique Saint-Denis où il est toujours visible.
Dans le tableau « L’atelier du peintre », également présenté à l’exposition, Richard se met lui-même en scène dans le même environnement « médiéval ».
L’exposition est riche sans accabler le visiteur par un trop grand nombre d’oeuvres. On trouve aussi de belles toiles de Jean-Auguste Ingres (1780-1867), comme le délicieux « Paolo et Francesca » de 1819, conservé à Angers, ou de Paul Delaroche (1797-1856), peintre de « l’anecdote historique ». Vous pourrez ensuite vous reposer dans le jardin ombragé du musée.
Si vous ratez cette exposition, ne ratez pas celle qui la prolonge au monastère royal de Brou « L’invention du passé. Gothique, mon amour. 1802-1830 » et dure jusqu’au 21 septembre.
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3 Comments
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Dommage, nous n’aurons pas le temps, mais nous aimons bien ce musée qui est de taille humaine et comme vous dites, le jardin est très beau
Voici une expo qui m’aurait beaucoup plu ! Mon fils était Lyon la semaine mais je doute qu’au retour d’une ascension pénible du Mont Blanc pour cause de météo abjecte, il soit allé voir ce genre d’expo et puis pas son genre, j’ai bien peur…
Bon dimanche
Dommage, j’ai beau rentrer souvent à Lyon, je n’aurais pas eu le temps de découvrir celle-ci…