Evidemment Paris ce n’est pas la Bretagne ou le Var, les crues y sont plus rares à présent et de toutes façons, j’habite sur une hauteur. Ca n’empêche pas l’eau de venir faire de gros dégâts dans ma cave bien rangée. Ni la Seine, ni la Bièvre ne sont en cause, mais l’alimentation générale du passage où j’habite : une vanne a lâché. Résultat : 50 cms d’eau pendant 10 heures à peu près. Et bien sûr je n’étais pas sur place.
Le plus rageant est que plein de beaux cartons bien remplis de beaux livres (mes vieux « Collection Rose », mes « Pilote », mes « Caroline », les Petits Albums roses de Hachette, des traités d’anatomie reliés ayant appartenu à mon grand-père paternel, etc) et de papiers, avaient été descendus la semaine précédente pour commencer à mettre en oeuvre un projet de déménagement. Tous posés sur des palettes pour les protéger des petites entrées d’eau lors des gros orages. Mais que faire contre une eau qui arrive en continu et stagne ensuite? Rien.
Enfin si, enlever les cartons du dessus encore secs et sortir peu à peu les cartons trempés et leur contenu.


Ce qui permet
d’admirer les champignons, verts, blancs, noirs, qui se sont développés sur les tranches….

et forment de jolis reliefs mousseux….

Ensuite il a fallu faire des listes pour l’assurance et naturellement tout stocker quelque part dans l’attente de la visite des experts (je n’ai pu encore rien jeter dans l’attente de la décision finale). Ce qui ne remplacera pas les livres introuvables, les papiers de famille et la correspondance ancienne perdus dans les flots.
L’odeur de moisi et de pourriture -car le papier moderne pue quand il est trempé- a duré des semaines malgré la javellisation du sol et des murs, la pulvérisation de produits anti-moisissures et l’usage intensif d’un déshumidificateur électrique. J’ai pu mesurer à quel point une inondation fait des ravages durables et difficiles à traiter rapidement.

Mais j’ai fait quelques découvertes en triant ce petit désastre, des cahiers d’enfants que j’avais oubliés, conservés avec soin par ma mère, certains de mes livres et albums préférés qui ont survécu et il y aura des posts nostalgiques!

Le titre est emprunté à la chanson de Véronique Sanson de l’album « Sans regrets » (1992), ni le meilleur, ni mon préféré (qui sont « Le Maudit » et « Véronique Sanson » dit l’album blanc).