L’Allemagne au musée du Louvre (Paris)
Ce blog est germanophile et germanophone.
L’occasion de relire quelques posts…
Ici, on lit des livres allemands qui parlent de requins ou de vent porté par le courrier électronique.
On écoute des jeunes chanteuses allemandes au nom de scène étrange (Savon&Peau/Soap&Skin) qui reprennent Desireless et son inoubliable mais pas inimitable Voyage Voyage et chantent leur Père à la Cigale.
On regarde des blogs franco-allemands, d’humeur, de culture et de dessin. Même qu’ils ont beaucoup de succès!
On va voir des films allemands qui parlent de musique et de prison, d’hommes qui mentent à leur femme et de femmes qui mentent aux hommes.
Quoi de plus normal que d’aller voir l’exposition « De l’Allemagne » au Louvre (Paris)?
L’exposition qui dure jusqu’au 24 juin couvre une large période, de 1800 à 1939. Je ne reviens pas sur les polémiques et les protestations de nos voisins qui analysent les choix des commissaires comme la démonstration d’une longue marche vers le nazisme, je ne connais pas assez le sujet. Il y a une nette rupture picturale après la Première Guerre et l’exposition aurait peut-être dû s’arrêter à 1914.
Pour ce qui est de l’exposition elle-même et des oeuvres présentées, je suis partagée. Les différents courants et écoles sont très bien expliqués et représentés, mais le tout ne se départit pas d’un didactisme assez ennuyeux. Il est vrai que cette période nous est mal connue et que nous n’en partageons pas les références. Ainsi l’étonnant courant nazaréen. En 1809, un groupe de jeunes peintres qui se sont connus aux Beaux-Arts de Vienne décident de fonder la confrérie de Saint-Luc, opérant ainsi une conversion au catholicisme, puis d’aller s’établir dans un monastère désaffecté de Rome, selon un mode de vie communautaire de type monastique. Ils reprennent les codes des tableaux italiens du XVe siècle pour en faire non des pastiches mais des oeuvres qui en reprennent les symboles, redonnant ainsi un sens aux sujets choisis.
A peu près à la même époque, ce qu’on a appelé le romantisme allemand déploie ses paysages de montagnes où sont cachés des promeneurs solitaires. Les tableaux de Adrian Richter, de Joseph Anton Koch, de Carl Gustav Carus (1789-1869) sont à redécouvrir. On voit bien sûr quelques oeuvres de Caspar David Friedrich (1174-1840), certainement le plus connu de tous ces peintres romantiques.
J’ai adoré découvrir les toiles du fantasque Arnold Böcklin (1827-1901), Suisse alémanique et peintre à succès. Il a beaucoup aimé peindre les scènes mythologiques et en particulier les sirènes et naïades, séductrices et joyeuses, lorgnées de loin par des tritons méfiants (à droite sur le tableau).
L’exposition offre bien d’autres toiles et objets à découvrir, commes les herbiers et les aquarelles de Goethe, le poète et le très curieux portrait du comte Saint-Génois d’Anneaucourt de Christian Schad- et de la femme qui est à sa gauche (1894-1982), peintre et photographe.
Au final, on sort de cette exposition déconcertée mais chacun(e) y trouvera un style qui lui plait.
Avant de quitter le Louvre, poussez jusqu’à la chapelle où il y a une petite exposition Giotto qui vous comblera de bonheur.
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3 Comments
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Un vrai article germanophile et germanophone…et merci pour le petit clin d’œil !
Dès qu’il s’agit de l’Allemagne, il y a et il y aura pendant longtemps encore de la polémique , même de la part des Allemands.
L’exposition doit être passionnante puisque l’on peut découvrir des œuvres plus ou moins connues – malheureusement nous n’aurons surement pas l’occasion de voir cette manifestation originales.
[…] montrée en Allemagne, à Francfort et elle tient quelques ressemblances avec celle du Louvre, « De L’Allemagne » qui se termine aussi : beaucoup de tableaux regroupés en thématiques assez éclectiques, une […]
[…] montrée en Allemagne, à Francfort et elle tient quelques ressemblances avec celle du Louvre, « De L’Allemagne » qui se termine aussi : beaucoup de tableaux regroupés en thématiques assez éclectiques, une […]