Dans la petite ville normande où je pose régulièrement mes quartiers d’hiver, d’été, de printemps et même d’automne, il y a une piscine. Deux si on compte le bassin extérieur.

J’aime y bien exercer mes muscles de nageuse zélée (je ne suis pas Laure Manaudou non plus, ne rêvons pas).
Sauf quand…

quand il fait un temps pourri, donc personne sur la plage et personne dans la piscine extérieure.

Aujourd’hui lundi: jour de l’aquagym,

La piscine est pleine de Nifty-Fifties/Sixties/Seventies qui créent des remous à la limite du tsunami.

Résultat : on avale de la flotte chlorée quand on nage sur le dos et la piscine étant pleine, la ligne nageurs est occupée par :
-des vieux nageant sur le dos très très lentement (normal : sont vieux) en écartant les bras et les jambes pour que personne ne puisse les dépasser,
– des mamies permanentées ET avec lunettes qui donc ne mettent pas la tête sous l’eau et nagent aussi très très lentement,
– des petites filles binoclardes (une au moins) nageant très très mal (c’est moi à 8 ans!!)
et cerise sur le gâteau :
– un couple de gros, genre qui mange des chips toute la journée, la trentaine, accroupis dans l’eau, dos au mur, cramponnés l’air décidé à une planche de natation, genre : attention, je vais me lancer et ça va fuser… bref, lui a un peu nagé et elle je ne l’ai pas vue remuer un orteil.

La seule femme qui nageait vite avait au moins 20 ans de plus que moi et 20 kilos aussi.
J’étais vexée comme un pou (les poux nagent, parfaitement, c’est une espèce inoxydable qui survivra à toutes les attaques nucléaires avec leurs copains les cafards et les araignées)

Et puis j’ai vu les palmes aux pieds…

Forcément….
J’ai fait 750 m dans ce chaos et j’ai jeté non l’éponge, mais mon bonnet. De toutes façons, j’avais mal au dos.