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De Noah Baumbach, 45 ans, j’avais vu Frances Ha avec Greta Gerwig, 32 ans, compagne du réalisateur et co-scénariste. Frances Ha m’avait paru sympathique, sans plus, lorgnant trop sur le cinéma « indé » (le noir et blanc, l’histoire en général).
While we’re young louche plutôt du côté de Woody Allen, le Woody Allen d’il y a 25 ou 30 ans qui filmait les interrogations des artistes new-yorkais, confrontés à des plus jeunes qu’eux.
Prises indépendamment, la plupart des scènes sont le plus souvent drôles et bien enlevées par les acteurs qui ont tous un jeu très américain.
Collées bout à bout, elles transforment le film en un objet plutôt lourd dans sa démonstration.
Le pitch?
Un couple de quarantenaires sans enfant, Cornelia et Josh, 42 et 44 ans (joués par Naomi Watts, 46 ans et Ben Stiller, 49 ans), évoluant dans le milieu du film documentaire (le père de Cornelia est un célèbre documentariste) et dans une vie plutôt morose et sans éclat, rencontre, par hasard croient-ils, un jeune couple, Jamie et Darbie Massey (Adam Driver et Amanda Seyfried, 31 et 29 ans « en vrai »). Séduits par leur désinvolture, leur enthousiasme, leur « générosité » et par leur mode de vie basé, apparemment, sur le partage et la récupération d’objets vintage, Cornelia et Josh délaissent leurs amis habituels, tous devenus jeunes parents. L’intêrêt de ces jeunes pour les vieux est-il si empli de respect et d’admiration que le croit Josh? Sans doute pas.
Que nous dit ce film?
Qu’on ne rattrape pas une jeunesse ratée et/ou improductive.
Que les jeunes sont ambitieux, irritants, opportunistes et prêts à utiliser leurs aînés puis à les pousser dans la tombe.
Qu’il faut rester dans sa tranche d’âge pour être heureux en amitié et dans la vie.
Que passé un certain âge, mieux vaut se décider à être parent, même si ce n’est pas si formidable que ça, que s’accrocher à des rêves de jeunesse.
Qu’être jeune et ambitieux, c’est cultiver sans relâche ses réseaux.
Que bien vieillir c’est accepter que le monde change -comme le fait très bien le père de Cornelia.
Que l’habit ne fait pas le moine et si on peut bien s’habiller « jeune », on ne rajeunira pas pour autant.
Un peu tout ça.
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Le film évoque tous ces sujets sans s’y attarder, peut-être parle-t-il aussi un peu des peurs du réalisateur de se faire supplanter. Mais il ne dit pas quel prix devront payer les jeunes ambitieux  accrochés aux basques des vieux qui ont réussi….
Naomi Watts est drôle (les scènes où elle s’initie au hip-hop sont tordantes) et ravissante dans ce film, sans présenter le visage botoxé de sa grande amie Nicole Kidman. Les autres acteurs sont plutôt bien dans leur rôle.
Si on veut réfléchir à ce qu’on est, ce qu’on a été et ce qu’on aimerait être, quel que soit son âge, on peut voir ce film.