Photo : fnac.com
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C’est étonnant que le patron  de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), souvent surnommée Brigade Antigang, celle-là même qui a mené l’assaut à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes en janvier 2015 et contre le Bataclan en novembre dernier, un homme qui se décrit comme un chasseur (dans un excellent portrait de Libération) soit aussi un époux, un père de famille et un auteur de roman policier…
Etonnant?
Un peu moins quand on lit le roman, puis le portait de Libé. On retrouve dans le premier la trace d’évènements authentiques racontés dans le second : les arrestations musclées, les indics qui donnent les bons tuyaux, la Corse, Marseille, les voyous ordinaires et les « beaux mecs ».
Ce n’est pourtant pas un auto-portrait, il ne ressemble pas, dit-il, au commissaire Renan Pessac, homme solitaire depuis son divorce, obsédé par son métier, dur avec ses hommes comme avec lui-même et qui rêve à Tania, la jolie call-girl qui est une indic occasionnelle parmi d’autres.
On sent pourtant au fil des lignes les jours et les nuits de travail, les moments de doute, la crainte des erreurs et des pièges, les tentations peut-être, et, de temps en temps, le désir d’un monde plus ordonné, moins sauvage.
Photo:centrepresseaveyron.fr/
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Molmy s’en tire bien. Son roman est plutôt « masculin » comme l’univers qu’il décrit, sans être sec, avec quelques petites touches sentimentales, à commencer par le titre du livre. Les hommes aiment bien se croire romantiques – ce qui ne les empêche pas d’aller faire leurs affaires, que ce soit braquer des fourgons ou arrêter les méchants.
Les loups blessés. Olivier Molmy. Editions de la Martinière, 2015, puis Points Seuil (Poche).