Gravity (film spatio-catastrophe)
« Dans l’espace, personne ne vous entend crier », nous disait l’affiche d’Alien (réalisateur : Ridley Scott, héroïne : Ripley/Sigourney Weaver) en 1979. Dans Gravity (réalisateur Alfonso Cuaron. Héroïne : Ryan Stone/Sandra Bullock), c’est Houston qui n’entend pas crier ses astronautes.
Elle, Ryan Stone (Sandra Bullock) médecin dont c’est le premier vol. Lui, Matt Kowalski (George Clooney), militaire dont c’est le dernier voyage.
Alors que Ryan et Matt, avec un autre collègue, sont en sortie extravéhiculaire, comme on dit, -ils bricolent à l’extérieur, raccrochés par un câble à leur vaisseau-, leur navette est heurtée par une arrivée massive de débris (le mot français est utilisé tel quel en anglais : « debris »). Au même moment, un problème technique fait qu’ils ont perdu la liaison avec la Terre et le centre spatial de Houston.
L’évènement incontrôlé et incontrôlable, les personnes « ordinaires » qui doivent devenir des héros pour sauver leur peau, l’incertitude sur le devenir de chaque personnage, les moments sentimentaux, ce sont les bases classique du film-catastrophe. Ici la nouveauté est que tout se passe dans le vide spatial. Les rebondissements, que je ne détaille pas pour ne pas enlever le plaisir de la découverte même si l’histoire n’est pas originale, sont nombreux .

Ce qui fait la force
de ce film, c’est l’impression de voir un quasi-documentaire. Les images sont à la fois fantastiquement belles et extrèmement bien documentées. Tous les décors sont justes au boulon près (on peut lire l’interview du spationaute français Thomas Pesquet dans le Point qui le confirme). Il faut le voir en 3D si possible mais l’effort technologique pour réaliser le film, longuement détaillé par le réalisateur dans ses interviews, n’est jamais sensible.

Comme dans Alien, le choix a été fait de confier le rôle principal à une actrice qui porte dans le film un prénom masculin, sans doute pour indiquer d’emblée leur force d’âme (Ripley/Ryan).
Sandra Bullock, 49 ans, est certes moins grande (1,71 m) que Sigourney Weaver (1,82m) mais tout aussi athlétique. Bullock est une actrice très populaire aux Etats-Unis et une femme d’affaires (société de production de films, restaurants au Texas. Le mariage, en 2005, de l’ex fiancée de l’Amérique avec le « Bad Boy » Jesse James, constructeur de motos très tatoué, a fait les bonheurs de la presse people en raison des nombreuses infidélités du monsieur avec des jeunes femmes hyper-tatouées et gravitant dans l’univers du strip-tease. Après leur divorce en 2010, Bullock a adopté toute seule un petit garçon.

Saviez-vous qu’on dit astronaute (du grec astron/étoile et nautes, navigateurs de l’espace) seulement pour désigner les voyageurs de l’espace américains? Mais en Russie, on parle de cosmonaute (du grec cosmos/espace) , en France de spationautes (du latin spatium/espace) et en Chine de taïkonautes (du chinois taikong/espace).
Alien, visuellement comme sur le plan de la narration, reste incomparable.

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Oui, j’ai vu un reportage à la télé l’autre jour concernant ce film. Un spécialiste de l’espace disait que c’était très réaliste. Décidément, côté ciné je suis larguée mais le pire et ce qui m’inquiète un peu c’est que je n’arrive pas à me décider à entrer dans une salle obscure. Dire que je n’ai pas le temps est une fausse excuse. Il m’arrive d’avoir des trous dans mon emploi du temps ! J’ai vu de nouvelles affiches qui me plaisent mais les films seront-ils assez fort pour m’attirer jusque sur un fauteuil devant un écran ? Affaire à suivre…
Quand on n’a pas très envie d’aller au cinéma, il ne faut y aller que pour de vrais films qui parlent à l’état d’âme du moment. Que ce soit de la Fantasy (Thor2), du thriller (Prisoners), du spectacle en 3D (Gravity), du Woody Allen (Jasmine Blue), peu importe! Le tout est de n’être pas déçue. Il parait qu’Attila Marcel est très bien, j’avais bien aimé les Triplettes de Belleville du même réalisateur.
Nous avons vu dans Gravity une gigantesque BD ; l’effet de surprise du début passé, l’action est très répétitive : de boulons qui sont déboulonnés en explosions intergalactiques le suspens s’essouffle. Mais ne boudons pas notre plaisir depuis que nous avons découvert les lunettes 3D avec Avatar nous amusons comme des enfants à les chausser ! Dommage que George parte si vite 🙁
Il faut aller le voir presque comme un documentaire. Et pour la sihouette athlétique de Ms Bullock qui donne envie de se remettre au sport, non? Sinon c’est un film-catastrophe classique, sans grandes surprises. George part et revient (mais chut!).