Qui dit voyage dit, le plus souvent, aéroports. Ce ne sont pas forcément les lieux les plus accueillants. On marche interminablement dans des espaces trop éclairés et trop ventilés, bruyants et encombrés. On doit ouvrir ses sacs, enlever ses chaussures, jeter ses coupe-ongles et ses bouteilles d’eau. Tout ce qui se mange ou se boit est hors de prix, à part les tablettes de chocolat format XL dans les Duty Free.
Quand on doit, en plus, faire une correspondance, c’est un peu la loterie.
Pour aller à Sofia en Bulgarie,  mon travail m’a payé un vol Lufhansa avec correspondance à l’aller comme au retour, car c’est moins cher.
A l’aller, long arrêt à Munich.
A la sortie de mon premier avion, je cherche mon point d’embarquement et, traînant ma petite valise cabine rose bonbon (de la marque Lipault qui propose des couleurs pimpantes et des bagages légers), je passe à côté de stands sur lesquels je jette un oeil distrait. Après les avoir dépassés, ce qui y est écrit au-dessus arrive jusqu’à mon cerveau : « Ein Service für unsere Fluggäste » (« un service pour nos passagers »).

Des cafés gratuits? Je rebrousse chemin.


Hé oui! Un petit distributeur de toutes sortes de cafés, des piles de gobelets, des serviettes en papier, différents sucres, le tout gratuit et en parfait ordre de marche. Très allemand quoi! Je n’ose imaginer ce que ça donnerait à Roissy (des gobelets sales partout, aucune serviette, pas de sucre). Ragaillardie, je me sers un moccachino très acceptable.
Juste côté, des journaux, bien rangés, bien empilés.
Je prends Die Welt, édition du dimanche, avec quelque chose que j’adore : les suppléments du week-end, plein d’articles par thèmes et un magazine féminin.

Requinquée, j’avais le temps d’écumer les Duty Free où j’ai trouvé les fameuses, quoiqu’autrichiennes, Mozart Kugeln (chocolats fourrés au praliné et à la pâte d’amande), au milieu d’objets-souvenirs, genre chopes, ours, etc.

Pour le retour, deux jours plus tard, je m’attendais à trouver la même chose à l’aéroport de Francfort. Bien que n’ayant que 45 mns pour ma correspondance, je comptais bien attraper un café gratuit au passage.
Hélas, pas de café gratuit. En revanche, passage obligatoire à un contrôle de sécurité – contrôle que j’avais évidemment déjà subi à Sofia.
J’ai essayé de dire que j’avais une correspondance dans un délai très court, rien à faire. J’ai dû faire une queue interminable derrière des groupes de Japonaises et de Chinois. Pas question de prendre des photos, on m’aurait certainement arrêtée…
Naturellement, car quand tout va mal tout va mal, le portique sonne à mon passage, donc fouille au corps.
Infructueuse, mais des minutes supplémentaires gâchées.

Sur l’écran, on a cru voir un couteau dans mon sac à main, donc fouille infructueuse du sac. Je ne sais toujours pas ce qui pouvait ressembler à un couteau… Du mascara peut-être?
Tous ces contrôlés épuisés, il me restait 10 mns pour rejoindre mon terminal.
Pour qui ne le sait pas, Francfort est un des plus vastes aéroports d’Europe. J’ai marché, marché, pris un ascenseur pour aller au niveau -2, marché, marché, pris un autre ascenseur pour revenir au niveau 0, couru sur quelques tapis roulants avant d’arriver en nage à bon port.

J’ai maudit les règles de sécurité de Francfort qui ont failli me faire rater mon vol pour Paris.
Bref, si vous avez une correspondance à prendre en moins d’une heure et demie, évitez l’aéroport de Francfort!