Maia Mazaurette, auteure de rafraîchissantes chroniques au magazine GQ*, »le magazine qui parle aux hommes sur un autre ton » (un Elle au masculin, quoi!) nous fait un petit décryptage rigolo des statuts Facebook.

Par exemple, Marié(e) :

“J’ai renoncé au monde entier pour une seule personne et forcément ça interroge, en conséquence de quoi, j’aimerais bien forniquer avec une personne de tout sexe, de tout âge et de toute condition physique y compris décédée, à l’arrière d’une Volvo. Cordialement.”

Ou En union civile : “je suis soit une personne gay qui tient à afficher sa non-disponibilité, soit une personne hétéro précaire qui avait besoin de payer moins d’impôts mais dont le couple va tellement bien qu’elle n’a pas osé se marier, en conséquence de quoi, si je suis hétéro, arrachez-moi le slip, et si je suis homo, laissez-moi tranquille.”

J’ajoute mon propre  décryptage. J’aime bien « Something but nothing » (« quelque chose mais rien ». Comme rien à voir? Ou bien comme je cherche quelque chose mais je ne veux rien, alors foutez-moi la paix mais écrivez-moi quand même que je puisse vous envoyer ch….? ). « Bitter » (aigri, désenchanté, mais j’espère encore trouver la belle âme qui me prendra comme je suis, vieux, moche et désargenté et cette belle âme, je la veux grande, blonde, mince, bonne cuisinière avec les talents d’une actrice porno. Oui, car « bitter » ne peut venir que d’un homme). De même que « Forever alone » marchera mieux si c’est un homme qui l’inscrit, car une femme y verra une sorte de Heathcliff, se promenant sauvage et solitaire sur les landes battues par le vent et à qui elle pourrait offrir un chocolat chaud et un hâvre de paix pendant que lui continuera à aller parler avec les moutons laineux dans le vent ou à aller au bistrot écluser des bières avec ses potes.

Il me semble qu’on ne trouve pas sur le Facebook français le « briseur de ménage » (Homewrecker), le  » en plein dans un triangle amoureux » (In a love triangle) et le « seul à jamais » (Forever alone dont je viens de parler) qu’on trouve sur le Facebook américain… Ce n’est pas tant que les Américains soient plus ouverts ou plus tolérants, c’est juste qu’ils sont soucieux que chacun(e) trouve une case à cocher et une niche où se mettre.

Un petit dernier commenté par Maia Mazaurette : Séparé(e) : “J’ai besoin de parler à quelqu’un et plus si affinités. Si vous pensez pouvoir investir trois ans dans ma reconstruction personnelle avant de pouvoir éventuellement m’allonger sur votre canapé Ikéa, faites-donc mon ami.”

J’adore cette Maïa!

* Au fait vous savez ce qui se cache derrière l’acronyme GQ? Gentlemen’s Quarterly. Magazine qui comme son nom ne l’indique pas (quarterly : trimestriel) est mensuel. Quand je suis déprimée, la cuistrerie m’aide à surnager