« Je n’ai qu’une maman » est une chanson créée en 1937 par Rina Ketty.

 

Née Cesarina Picchetto en 1911 en Italie, Rina Ketty arrive à Paris dans les années 1930 pour rejoindre de la famille et se produit tout de suite dans les cabarets de Montmartre. Rina Ketty est plus célèbre aujourd’hui pour « J’attendrai » qu’elle chante en 1938, adaptation d’une chanson italienne et qui sera une chanson emblématique du début de la Seconde Guerre Mondiale. « J’attendrai » est repris par Dalida façon disco en 1976.
Pour en revenir à « Je n’ai qu’une maman« , le texte en est plutôt brutal. Lisez plutôt….

 

Maman te voilà bien surprise
De me voir ici ce matin
Pourtant il faut que je te dise
Combien mon cœur a de chagrin
Depuis qu’un tribunal infâme

Veut qu’on vive séparément
Il vient chez nous une autre femme
Qu’on me fait appeler maman
Ecoute-moi petite mère
Je me moque bien de leurs lois
Je n’aime pas cette étrangère
Je n’ai qu’une maman c’est toi

Pour elle une haine profonde
En mon âme vient de germer
Papa me sermonne et me gronde
Pourtant je ne peux pas l’aimer
Il a voulu que je l’embrasse
L’autre soir et j’en ai pleuré
Puisque cette autre te remplace
Maman c’est moi qui m’en irai
Il te maudit petite mère
Je ne veux pas savoir pourquoi
Mais quel que soit ce grand mystère
Je n’ai qu’une maman c’est toi

Ce n’est pas sans rappeler « T’en vas pas » chanté par Elsa pour le très insupportable (et premier) film de Régis Wargnier « La femme de ma vie » en 1986.
Elsa Lunghini a fait des albums très réussis, assez loin de la variété française ordinaire (hé oui, ici, on aime la chanson française en général, de la plus pure variétoche antique ou récente au plus inattendu).
On peut écouter avec un plaisir certain « Chaque jour est un  long chemin » 1996,

« De lave et de sève« 2004 (Benjamin Biolay et Keren Ann aux compositions. Album enregistré au Studio Ferber, dans le 20e arrondissement de Paris, dont l’existence est régulièrement menacée par la spéculation immobilère qui pèse sur cette charmante enclave surnommée « la Campagne à Paris », à 2 pas de la demeure de l’auteure de ces lignes. )

et « Elsa Lunghini » 2008 (auteurs : Da Silva et Dominique A).