Non! Je ne me prends pas pour la reine d’Angleterre (photo Sipa) mais l’année 2012 fut pour moi, pour diverses raisons, l’annus horribilis* (ou tout au moins difficilis).
Pour la clôturer une bonne fois pour toutes, je fais de nouveau appel à ce cher Charles d’Orléans qui, du fond de sa captivité dorée à Londres, a écrit de si jolis petits rondeaux.
J’aime bien celui-ci qui nous enjoint de tourner la page.

Ubi supra,
N’en parlons plus,
Des coups tordus
Et caetera.

Non est cura
De tels abus;
Ubi supra,
N’en parlons plus.

Mala jura
Sont suspendus
Ou défendus,
Et reliqua
Ubi supra.

 Ubi supra : comme ci-dessus; Non est cura : il ne faut pas s’en soucier; Mala jura : les mauvaises lois; Et reliqua : et le reste

* En latin, annus, l’année, est un mot masculin. Horribilis signifie effrayant (plutôt que horrible). L’expression annus horribilis a été utilisée par Elisabeth II d’Angleterre en 1992 dans le discours où elle était supposée fêter ses 40 ans d’accession au trône. Cette année-là après plusieurs scandales publics, ses 3 enfants ont divorcé ou se sont séparés de leur conjoint et le château de Windsor a brûlé ce qui a occasionné la perte de nombreuses oeuvres d’art et objets anciens.