Les points communs ne manquent pas entre ces deux films, sortis en même temps.
White Bird in Blizzard de Greg Araki est tiré du livre de Laura Kasischke.
Gone Girl de David Fincher, du roman de Gillian Flynn. Au passage, notons que Gone Girl est aussi le titre du 58ème album de Johnny Cash.
Auteurs et réalisateurs sont américains.
Films et livres traitent de la disparition d’une femme.
Les deux femmes sont jeunes,  très jolies et mariées à un homme insignifiant et qu’elles voient comme raté. Elles s’ennuient dans une vie provinciale médiocre à laquelle elles voudraient échapper.
La première est aussi une mère de famille (Eva Green), la seconde (Rosamund Pike) a des parents plutôt envahissants.

Les points communs

s’arrêtent là.

White Bird est un film onirique et retenu. Même quand on croit avoir tout compris, en raison d’indices plutôt voyants, on est happé par ces personnages : le père toujours égal à lui-même (Christopher Meloni particulièrement enlaidi), la fille (Shailene Woodley), à la fois égoïste comme tous les adolescents et perturbée, les amis de lycée (la fille trop grosse, Gabourey Sidibe, et le garçon gay, Mark Indelicato) et le petit copain « looser » qui habite en face (Shiloh Fernandez) et dont la mère est aveugle. La touche de Greg Araki est là, dans ces personnages un peu décalés, outranciers, bien que le film soit de facture assez classique. Et le coup de théâtre final, totalement inattendu, dépasse de très très loin la fin de Gone Girl.

Gabourey Sidibe, Christopher Meloni, Shiloh Fernandez, Shailene Woodley

Dans Gone Girl de David Fincher, Ben Affleck est comme son personnage de Daredevil, super-musclé, super- inexpressif et aveugle à ce qui l’entoure. Rosamund Pike ressemble, en blond, à Keira Knightley, mêmes mimiques, même moue (elles sont Anglaises toutes les deux, c’est peut-être une explication) et le dénouement n’est pas très intéressant. Fincher a fait mieux, par exemple Fight Club, parfaite adaptation d’un roman parfaitement inadaptable mais génial du dérangé Chuck Palahniuk et The Social Network, voire Benjamin Button qui m’a ennuyée et fait pleurer pendant la même séance.

Rosamund Pike, Ben Affleck

Résultat du match : White Bird in the Blizzard est vainqueur haut la main.

Quant au « Labyrinthe » (The Maze Runner) de Wes Ball, adapté du livre de James Dashner, il est visuellement réussi mais le suspense est plus intense dans le livre selon moi. L’histoire de ces garçons et cette unique fille enfermés entre quatre murs et cernés par un labyrinthe est une idée brillante.

Dasola a parlé de Gone Girl et du Labyrinthe, Matching Points de Gone Girl. Leur avis diffère un peu du mien. Aucune ne semble avoir vu White Bird.