Quel point commun entre ces trois mots : amour, hommes et antiquités?
Ou, pour faire plus court, quel point commun entre amour entre hommes et antiquités?
Sophie Fontanel, dans son (subtil, drôle, sobre mais émouvant) livre « La vocation » donne la réponse.

Damian, ami styliste de Sophie, emmène Hugues, patron milliardaire, et amant intermittent, chez sa mère en Hollande. Ingeborg qui vit dans un château n’est pas une femme commode, même si elle est super chic et vêtue de « siècles de distinction ».
Lors du dîner, Hugues, par politesse puisqu’il se trouvait dans un château ou juste pour dire quelque chose, dit qu’il aime les antiquités.
Ingeborg a appelé le couple « Sodome et Commode » – en français dans le texte….
Heureusement qu’il y a des écrivains pour nous rapporter cette expression si proustienne.

Le vrai titre de ce billet devrait être : « Sophie Fontanel parle pédés et antiquités », ça sonne mieux. Mais aujourd’hui, le mot « pédé », tellement utilisé dans le milieu gay, en tout cas dans les années 1980 quand je le fréquentais (je faisais des émissions sur Fréquence Gaie, où j’étais arrivée via Radio Ark-en-Ciel, tout ça à l’époque des « radios libres ») serait sans doute mal perçu par un lectorat sourcilleux.

« La vocation », Robert Laffont, 2016

photo : gala.fr