La RATP affiche régulièrement de la poésie dans les stations ou dans les rames. Auteurs connus ou poètes ayant gagné un concours, l’idée est plaisante.
A la station Arts et Métiers, le matin, je lis ce petit sonnet de Raymond Queneau (1903-1976) qui me réjouit à chaque fois.
LE DÉBUT ET LA FIN
Au petit jour naît la petite aube, la microaube
puis c’est le soleil bien à plat sur sa tartine
il finit par s’étaler, on le bat avec le blanc des nuages
et la farine des fumées de la nuit
et le soir meurt, la toute petite crêpe, la crépuscule
Edité dans « Le chien à la mandoline ». Gallimard.

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