Quand j’étais encore dans « La Campagne à Paris », j’avais, depuis mon salon, vue, au choix, sur le boulevard Mortier, ses immeubles en brique des années 1920, son défilé de voitures et la bruyante assemblée masculine devant le bar-tabac-pmu d’en face (ce que ces hommes pouvaient faire et trouver à se raconter à longueur de week-end, debout contre un coin de mur, sans même boire quoi que ce soit, par tous les temps reste une énigme pour moi, mais le volume sonore était parfois insupportable)…
IMG_5396Ou, vers l’arrière,
vue sur l’impasse, ses petites maisons de la même époque que les immeubles de brique, surplombées par des immeubles des années 1960.
IMG_5398Aujourd’hui, j’ai une vue beaucoup plus distrayante… De mon 4ème étage, je plonge dans la vie des gens d’en face.
Les premiers jours, je ne me lassais pas de rester à la fenêtre. Sans aller quand même jusqu’à prendre des jumelles – comme font parfois ceux qui habitent dans des étages élevés…
L’immeuble d’en face est immense et toute sa longueur occupe mes fenêtres. La vue n’est donc pas toujours identique selon la pièce où je me trouve. J’assiste aux repas de famille, à la préparation du petit-déjeuner, aux émissions de télévision – grâce aux écrans énormes-.
De ces mêmes fenêtres, et alors que je n’habitais pas encore là, je me rappelle avoir vu deux jeunes filles diner ensemble, chacune à un bout de la table. L’une était totalement nue. Rideaux grands ouverts, pièce parfaitement éclairée. On se serait cru dans du Klossowski!
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