Pour poursuivre les découvertes romanesques, « L’échelle de Dionysos » (traduit par Marina Boraso, éditions Albin Michel) est un gros roman dans la veine des romans populaires du XIXème siècle, plutôt Eugène Sue et les Mystères de Paris que Emile Zola.
Fulvio, romancier et homme de théâtre, a glissé des références à cette époque : son inspecteur s’appelle Milton Germinal. Un des protagonistes, Zola. Et Germinal est héroïnomane comme Sherlock Holmes qui apparait en 1887. Et j’en oublie certainement d’autres. On peut certes penser à Dickens, mais, dans son ampleur, et sa mélancolie, il m’a rappelé ce livre qui est, pour moi, un chef d’oeuvre absolu : « La rose pourpre et le lys » de Michel Faber. J’en ai parlé ici et si vous ne l’avez pas encore lu, précipitez-vous et vous ferez partie d’un fan club qui a toujours regretté que l’auteur n’écrive pas une suite.
En Italie, à la fin du XIXème siècle, des crimes sanglants et étranges sont commis dans les beaux quartiers comme dans les plus déshérités.
Les personnages se croisent : l’inspecteur Germinal, le Comte sans bras, médecin difforme et infirme, des anarchistes, les ouvriers d’une fabrique de sucre, une troupe de cirque et la belle Inès qui danse la nuit pour les riches bourgeois qui veulent s’encanailler. Il y a enfin le criminel, qui se prend pour la réincarnation de Dionysos, le dieu du vin, fils de Zeus et Sémélé qui nait deux fois.
Tous ont leurs secrets, leurs tourments qu’ils transportent avec eux, tout en essayant de freiner cette frénésie meurtrière.
Roman baroque et touffu.

Image : fnac.com
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