Lucy: n’y allez pas, c’est raté!
Les Gardiens de la Galaxie, c’est amusant, mais je vais laisser la place demain à mon chroniqueur habituel qui a déjà écrit sur Captain America et l’exposition Star Wars, Kid Loki, qui s’est emballé pour la chose.
Lucy
est le 16ème film réalisé par Luc Besson qui a créé la Cité du Cinéma à Saint-Denis dans une ancienne usine électrique. Une partie de ce film a d’ailleurs été tournée sur place, une bonne partie des extérieurs à Paris – ce qui fait peut-être le succès du film aux Etats-Unis, les Américains aiment les jolies vues de notre capitale.

Une jolie jeune femme qui se transforme en guerrière, voilà ce qu’aime tourner Besson…. Après Anne Parillaud (avec qui il a eu une fille en 1987), Milla Jovovich (qu’il a épousée), Scarlet Johansson est parfaite dans le rôle. Sa démarche à la fois assurée et sexy, ses petites porportions, sa voix parfois purement américaine (donc nasillarde), parfois basse et sensuelle, tout contribue à faire d’elle une héroïne plus que plaisante à regarder.


Ce qui n’est pas le cas

de ce film que j’ai trouvé particulièrement ennuyeux, à part les scènes de bagarre et de poursuites.

On a l’impression parfois de voir des scènes du dernier Matrix ou un clip de Lady Gaga. Ou des moments du film Da Vinci Code de Ron Howard: le professeur d’université, joué par Morgan Freeman, qui séjourne dans un hôtel de luxe près de la place Vendôme (j’aimerais bien qu’on m’explique quel genre de professeur en a les moyens) et le trajet en voiture  rue de Rivoli.
De Besson, je n’ai pas tout vu mais, pour moi, son meilleur film est Nikita (1990). Nikita a littéralement ressucité du purgatoire des actrices Anne Parillaud, transformée en tueuse de choc, sans effets spéciaux mais avec beaucoup de muscles et de cascades. A côté d’elle,  Jean-Hugues Anglade et son charme indécis. Tous les deux, Parillaud et Anglade, forment un couple touchant. Surtout Besson avait su rendre les doutes et les fragilités du personnage de Nikita ce qui n’est pas le cas dans Lucy. De Subway, je me rappelle surtout le personnage joué par Anglade. Léon où débute Natalie Portman et où joue aussi Anglade m’avait bien distraite aussi.

En revanche ses clips sont plutôt réussis : du Petit pull marine d’Isabelle Adjani (1984) chantant Gainsbourg, à Love Profusion de Madonna (2003) qui était dans sa période jolie robe à fleurs, en passant par Gainsbourg revisitant Mon légionnaire (1998) et Mylène Farmer chantant Que mon coeur lâche (1993), Besson sait saisir l’essence d’une chanson et de son interprète avec humour et précision.